Candidats, programmes : le point à cinq mois des régionales en Auvergne Rhône-Alpes

Candidats, programmes : le point à cinq mois des régionales en Auvergne Rhône-Alpes

Dans cinq mois tout pile, le 6 décembre, les habitants de la future
région Auvergne Rhône-Alpes voteront pour le premier tour des élections
régionales.

Alors que la vraie campagne débutera en septembre pour la plupart des candidats déclarés, certains ont déjà écumé les réunions publiques, les réunions secrètes, fomenté des alliances et dévoilé quelques pistes de programme.

Qui sont les candidats déclarés ?
En 2010, Rhône-Alpes comptait neuf têtes de liste. Le paysage politique a bien changé car à part Jean-Jack Queyranne, président sortant, les autres candidats ne se représenteront pas sur ce territoire ou bien ne l'ont pas encore fait savoir à l'instar de Michel Dulac (Spartacus).

En juillet 2015, alors que toutes les alliances ne sont pas encore terminées, on compte 7 candidats ou têtes de liste (parfois dans un simple rôle de représentant de son parti, voué à négocier plutôt qu'à figurer sur un bulletin de vote le 6 décembre).
Le président sortant donc, Jean-Jack Queyranne mènera une liste socialiste avec probablement le PRG et peut-être avec les communistes. Son adversaire le plus coriace selon l'unique sondage sorti à ce jour sera Laurent Wauquiez. Le candidat Les Républicains a fait alliance avec l'UDI, et espère convaincre Patrick Mignola (MoDem) de faire de même plutôt que se présenter au premier tour.
Au Front National, c'est Christophe Boudot qui continue de prendre la suite de Bruno Gollnisch et espère faire un score historique en Auvergne Rhône-Alpes.
A gauche, il n'y a pas que le PS. La liste EELV-PG-Ensemble-Nouvelle Donne menée par Jean-Charles Kohlhaas espère d'ailleurs être devant Jean-Jack Queyranne au premier tour.
Gerbert Rambaud, candidat Debout la France, a peu de chances de l'emporter mais son parti a réussi un premier exploit : présenter des candidats sur tous les territoires.
Enfin, la position d'Anne-Sophie Condemine (Front Démocrate) reste à déterminer.
Tout comme celle des communistes. Selon nos informations, indécis, ils attendront fin septembre pour décider s'ils partent seuls ou rejoignent une liste de gauche. Un ralliement aussi tardif risque de leur être préjudiciable, tant le reste des candidats se met déjà en ordre de bataille.

On notera enfin la dimension très rhônalpine de cette élection. Aucun auvergnat d'envergure n'a encore souhaité se présenter. En tout cas, René Souchon, président PS sortant, tire sa révérence et soutient Jean-Jack Queyranne.

Qui fait déjà campagne ?
Quand on est candidat, c'est l'une des questions essentielles qu'il faut se poser : quand-est-ce que commence vraiment ma campagne ? Il faut éviter de brûler trop d'énergie et d'argent, mais il faut quand même bénéficier d'une couverture médiatique et se faire connaître auprès des décideurs et du public.
Celui qui gagne à ce petit jeu pour le moment, c'est Laurent Wauquiez. Avec son aura nationale, le maire du Puy-en-Velay truste les Unes des médias locaux et multiplie les déplacements ruraux et les rencontres avec des chefs d'entreprise. Christophe Boudot a également débuté sa campagne depuis plusieurs mois, faisant parfois deux départements par jour pour rencontrer de potentiels électeurs.
A gauche, Jean-Jack Queyranne est encore trop pris par la présidence de la Région. Maintenant que le sommet mondial Climat et Territoires qu'il accueillait est terminé, et que son équipe de campagne a été nommée, il devrait enfiler son costume de candidat et retrouver le terrain. Reste à savoir combien de militants l'aideront dans sa tâche après avoir provoqué une crise à la fédé PS du Rhône.


Qui a déjà un programme ?
Les candidats sont tous honnêtes, aucun n'a réellement de programme rédigé, encore moins terminé. Jean-Jack Queyranne a évidemment prévu de poursuivre ses actions à la Région mais il devrait agrémenter sa candidature avec des propositions fortes.
Pour le reste des têtes de liste, quelques mots sortent ici et là : emploi, jeunesse, transports... Mais aussi beaucoup de critiques sur le bilan du président sortant.

Impossible donc de se faire encore une véritable opinion sur les candidats d'Auvergne Rhône-Alpes. D'ici le 6 décembre, ils auront le temps de parfaire leur programme, mais aussi de fomenter de nouvelles alliances.