Plainte non enregistrée à Vénissieux : la version de la victime

Plainte non enregistrée à Vénissieux : la version de la victime

Le 6 août dernier, Monia promène son chien rue Jules Ferry à Vénissieux, derrière le commissariat.

Une porte s'ouvre, elle aperçoit un molosse non attaché et pas muselé au pied de son maître. L’American Staff’ se jette alors sur son Berger Spitz et commence à "faire un carnage. Le maître regardait la scène comme si ça lui plaisait. Je donnais des coups de pieds pour le faire lâcher et mon chien a pu se sauver en direction de policiers", nous raconte-t-elle aujourd'hui, toujours marquée par l'incident.

Les forces de l'ordre demandent alors à Monia si elle veut porter plainte mais la Vénissiane préfère d'abord emmener son animal chez le vétérinaire. Les plaies sont profondes comme le prouvent les photos que nous avons pu consulter, et nécessitent des soins quotidiens.

"On m'a reproposé de porter plainte mais j'ai préféré me mettre d'accord avec le maître du chien mordeur. Il n'a rien voulu savoir et cherchait même la bagarre. Je suis alors retourné au commissariat où ils ont finalement refusé mon dépôt de plainte et préféraient une main courante. Je n'ai pas voulu et le policier a froissé les papiers et les a jeté à la poubelle", se souvient Monia.

Finalement, c'est au tribunal de grande instance de Lyon qu'elle a du se rendre après un autre refus au commissariat du 8e. "Aujourd'hui, je ne veux pas que le chien adverse soit euthanasié, ce n'est pas de sa faute. J'en veux à son maître qui refuse toujours de s'excuser ou de rembourser les frais de vétérinaire, et au fonctionnaire qui n'a pas voulu prendre ma plainte".

Du côté de la DDSP, on avait déjà nuancé l'information dans un communiqué suite à la récupération de l'affaire par le conseiller Divers Droite de Vénissieux Christophe Girard. "Pour ce qui concerne l’unique fait divers auquel il est fait allusion, soit la morsure d’un chien, ne divaguant pas sur la voie publique, par un autre chien, l’ensemble des mesures prévues par la réglementation en vigueur a été rapidement mis en œuvre, et avec la plus grande rigueur. En lien avec les services de la police municipale de Vénissieux, compétente sur la thématique, le chien mordeur a été capturé par la brigade canine de la Police nationale et fait actuellement l’objet d’une expertise vétérinaire", avait indiqué la DDSP du Rhône.