Air Cocaïne : l'incroyable scénario de la fuite des pilotes rhônalpins

Air Cocaïne : l'incroyable scénario de la fuite des pilotes rhônalpins

Condamnés à 20 ans de prison, retenus en République Dominicaine depuis 2013, Bruno Odos et Pascal Fauret ont pris une décision inédite et potentiellement lourde de conséquences.

Les deux pilotes rhônalpins de l'affaire Air Cocaïne ont quitté en fin de semaine Saint-Domingue où ils étaient assignés à résidence. Puis ils ont été pris en charge par des amis, d'anciens militaires. Parmi eux, des marins, des anciens agents de la DGSE et même un homme politique français selon BFMTV. Son identité reste inconnue mais plusieurs parlementaires comme le sénateur Olivier Cadic ou les députés Christian Kert et Jean-Pierre Maggi avaient pris position pour que le gouvernement s'intéresse au dossier.

 

Valeurs Actuelles croit savoir que le départ s'est fait en hélicoptère avant un largage en mer pour rejoindre un bateau privé. Ils auraient tous rejoints les Antilles pour prendre un avion de ligne avec des passeports fournis par les militaires, direction la France et l'aéroport Roissy Charles de Gaulle où ils ont atterri samedi.

 

Pascal Fauret, ancien pilote de chasse, aurait ensuite retrouvé sa famille à Saint-Cyr-au-mont-d'Or tandis que Bruno Odos est allé se ressourcer dans le Nord-Isère.

 

Et maintenant ?

Désormais, l'avocat des pilotes qui clament leur innocence depuis leur interpellation à bord d'un avion rempli de 700 kilos de cocaïne à Punta Cana va tenter de leur faire rencontrer la juge française chargée du dossier. "Ils ne cherchent pas à fuir la justice", a indiqué Me Jean Reinhart.

 

Mais cette évasion spectaculaire pourrait avoir des conséquences géopolitiques. Les relations entre la France et la République Dominicaine ne devraient pas s'améliorer, d'autant que la présence d'un politique français, si elle est avérée, donne une dimension étatique à l'opération.

 

Nicolas Pisapia et Alain Castany, les deux autres Français arrêtés dans le Falcon 50 en 2013, peuvent également se faire du souci. Restés en République Dominicaine, ils pourraient subir les foudres de la justice locale. En représailles, leurs familles craignent qu'ils soient incarcérés et ne revoient pas la France de sitôt.