Pour cette rénovation du bâtiment, classé monument historique, la structure primaire métallique, constituée de poutres en fer, restera sur place et sera renforcée, tandis que les parties trop endommagées seront remplacées.
Ainsi, de nombreux éléments seront transportés en atelier pour y être restaurés. Les bassins seront également refaits à neuf, tout comme la tuyauterie, dont la pulvérisation sortant des naseaux des chevaux.
Les problèmes sur la fontaine ne datent pas d’hier. Ils sont apparus très rapidement après l’installation en 1891 de la fontaine réalisée par Auguste Bartholdi. Notamment "au niveau des Candélabres (ndlr : aujourd’hui inexistants), des bassins et de la pulvérisation de l'eau".
Aujourd’hui, "le niveau de corrosion lié aux fuites, à une atmosphère confinée et à un taux d'humidité extrêmement élevé est préoccupant" explique Didier Repellin, architecte en chef des monuments historiques. Même si "la structure interne a été complétée, solidifiée et modifiée à plusieurs reprises au cours du siècle", cela n'a pas suffi.
Les opérations des techniciens vont durer 18 mois. Durant cette période, les Lyonnais pourront suivre l’évolution de la réalisation grâce à une fenêtre encastrée dans l’échafaudage. Quand toutes les pièces seront restaurées, il faudra encore 6 mois pour ressouder la statue. La réception des travaux est donc pour le moment prévue pour l'automne 2017.
Pour Gérard Collomb, la rénovation est "le prélude à une respiration de la place qui sera plus large". Et le sénateur-maire l’affirme, "la place ne sera pas à l'identique qu’au départ".
Au total, 3,1 millions d'euros sont investis dans la rénovation du "Rodin du plomb" dont 2,264 millions de la Ville et 836 000 euros du ministère de la culture.