Loi PLM : Nathalie Perrin-Gilbert prépare une contre-attaque inattendue à Lyon

Loi PLM : Nathalie Perrin-Gilbert prépare une contre-attaque inattendue à Lyon

Ce mercredi soir, à l’occasion du conseil d’arrondissement, la maire du 1er Nathalie Perrin-Gilbert a soulevé un point qui promet des rebondissements dans les mois qui viennent.

Souhaitant en finir avec les décisions de la mairie centrale de Lyon qui entament le social sur son territoire, NPG a dégainé trois initiales : PLM (Paris-Lyon-Marseille).

 

"Que dit cette loi ? Elle dit que c’est "le conseil d’arrondissement [qui] gère les équipements de proximité". Et bien sûr, elle définit ce que sont les équipements de proximité : elle les définit comme "les équipements à vocation éducative, sociale, culturelle, sportive et d’information de la vie locale qui ne concernent pas l’ensemble des habitants de la commune ou les habitants de plusieurs arrondissements, ou qui n’ont pas une vocation nationale". (…) Il faut savoir que Paris et Marseille appliquent la loi. Par exemple, chaque année les inventaires des équipements de proximité sont votés à Paris sans que cela ne vienne perturber ni la vie municipale, ni surtout la vie des Parisiens", a déclaré la maire dans sa prise de parole ce mercredi.

 

Récupérer ses équipements de proximité dans le giron de la mairie d’arrondissement après aval du conseil municipal, cela pourrait éviter la fermeture potentielle de l’école Lévi-Strauss, ou permettre d’envisager la réouverture des bains douches Flesselles. Un inventaire a été voté dès le 11 janvier dernier.

 

Ca veut aussi dire que Gérard Collomb devra être convaincu du bien-fondé de l’application de la loi PLM. "Oser déléguer à la proximité, ne pas être paralysé par la peur de perdre un bout de pouvoir, bien imaginaire en plus, c’est s’intéresser à la vraie vie, celle des vrais gens. Pas à la vie qu’on nous raconte dans les plaquettes de promotion municipale", a indiqué Nathalie Perrin-Gilbert. Le ton est donné, elle ne brossera pas le sénateur-maire dans le sens du poil.

 

Premier obstacle au pari fou de NPG : Guy Corrazol, adjoint à la mairie centrale chargé des relations avec les arrondissements. Ce dernier a été informé de sa volonté de procéder à un transfert de gestion d’équipements de proximité. Et a répondu sans détour : "Il s’agit de décisions étudiées au cas par cas en tenant compte, notamment, de la nature des équipements et de leur affectation. Si des actualisations ponctuelles sont possibles, une refonte complète de la liste des équipements transférés […] n’est pas envisagée à ce jour".

"De la cuisine lyonnaise. De la mauvaise cuisine pour le coup. De la tambouille !", a pu apprécié l’élue GRAM, qui a demandé à rencontrer Guy Corrazol pour lui demander des comptes.

 

"Nous prendrons le temps qu’il faut pour porter ce débat en conseil municipal", promet enfin NPG, qui compte bien convaincre les autres arrondissements, et notamment le 2e, déjà engagé pour récupérer la salle Lamartine, de s’allier à elle dans sa démarche.

 

Pas besoin d’attendre 2017 et les élections législatives pour voir Gérard Collomb et son ancienne protégée s’écharper. Le premier n’a plus le monopole du coup fourré en politique.