Dans le Rhône, une circonscription cristallise toutes les attentions et les rancoeurs : la 1ère.
Car Michel Havard, ancien député, se voyait bien reprendre la route des marchés pour retrouver l'Assemblée Nationale. Mais depuis 2012, Anne Lorne travaille en sous-marin auprès de Laurent Wauquiez et Nicolas Sarkozy pour s'imposer comme la candidate idéale.
Mais voilà, les deux candidats à l'investiture ont leurs détracteurs : ceux qui trouvent Michel Havard trop absent et trop mou. Et ceux qui se méfient d'Anne Lorne, figure de la Manif pour Tous et d'une droite catho décomplexée.
Au milieu de tout ça, Anne Prost se verrait bien mettre tout le monde d'accord. Encartée chez les Républicains depuis un an, elle est d'abord tombée des nues en apprenant que sa candidature avait été retenue. Elle en avait simplement discuté de vive voix avec le président des Républicains du Rhône en février dernier, sans jamais avoir eu de nouvelles depuis.
Mais ses proches et certains élus de la 1ère circonscription l'ont depuis conseillé d'y voir un signe. "Je suis partante", confie aujourd'hui cette femme de terrain, principalement ancrée dans son 5e arrondissement où elle vit et travaille.
En opposition à ses "adversaires", elle estime être on ne peut plus impliquée dans la vie de quartier. Mais aussi représenter cette droite qui cherche le résultat plutôt que les discours droitisés.
La tâche ne sera toutefois pas aisée pour Anne Prost. Car Aurélie Bonnet Saint-Georges a également candidaté dans la circonscription de Thierry Braillard. Et parce que ce sont notamment les parlementaires du Rhône qui militent pour tel ou tel candidat auprès de la CNI.