Il est en contact avec d’autres prisonniers alors qu’il est suspecté de terrorisme

Il est en contact avec d’autres prisonniers alors qu’il est suspecté de terrorisme

Dans l’édition du Progrès ce mercredi, le quotidien affirme que Karim Bekhaled, membre du groupuscule radical islamiste Forsane Alizza, devait intégrer ce mardi matin sa cellule individuelle pour une détention classique à la maison d’arrêt de Bourg-en-Bresse.

Les faits remontaient au 16 septembre 2014. Quelques mois avant l’attentat survenu à Charlie Hebdo, les services de renseignement sont parvenus à capter une conversation laissant entendre qu’une attaque terroriste était en préparation à Lyon : "C’est pour le 16", ont-ils entendu. Durant l’interpellation, les policiers ont trouvé une kalachnikov, des gilets de police et des munitions.

 

Incarcéré à la prison de Fleury-Mérogis dans l’attente de son procès, Karim Bekhaled a réussi la semaine dernière à obtenir son transfert en Rhône-Alpes pour "rapprochement familial", indique le Progrès. Pourtant, le centre pénitencier dans lequel il se trouvait a l’habitude d’accueillir ce genre de prévenus puisqu’une centaine d’individus radicalisés s’y trouvent déjà.  

 

Il n’y aurait visiblement pas d’accroc dans cette démarche puisque c’est le juge d’instruction antiterroriste de Paris en personne qui a validé cette décision. Il n’a cependant pas voulu en dire plus au Progrès en affirmant "qu’aucune déclaration ne se fera sur les dossiers en cours".

Néanmoins, tout le monde n’est pas  en accord avec cette requête. Notamment les surveillants du syndicat majoritaire Ufap-Unsa. Dans cette détention dite "classique", Karim Bekhaled peut maintenant être en contact avec les autres détenus lors de la promenade ou dans diverses activités.

 

S’ajoute à ce problème le manque de personnel qu’un secrétaire de l’Ufap déplore. Selon lui, il manquerait une soixantaine de personnes afin qu’ils puissent travailler dans des conditions correctes. Pour viser le risque 0, il faudrait donc placer le suspect en isolement pour qu’il ne côtoie personne.

 

Une solution qui s’avère compliquée et peu probable. De même, l’administration pénitentiaire a assuré que le conseiller pénitentiaire d’insertion et de probation était doué "d’une fine connaissance du phénomène de radicalisation". La prison de Bourg-en-Bresse "fait partie de la liste de cinquante établissements disposant d’une structure adaptée pour accueillir des personnes détenues radicalisées", rapporte-t-il au Progrès.

 

Pour être en adéquation avec la multiplication des détenus radicalisés, une formation pour les cadres de l’établissement a été mise en place. Si tout le monde n’est pas encore formé, des cessions auront encore lieu en septembre et en octobre.