On n'est pas couché : Gérard Collomb dénonce le "désarroi" du gouvernement

On n'est pas couché : Gérard Collomb dénonce le "désarroi" du gouvernement

Pendant 40 minutes samedi soir, Gérard Collomb s’est essayé à un exercice assez inédit pour lui : le talk-show pas seulement politique.

Invité de On n’est pas couché sur France 2, le sénateur-maire "PS réformiste" de Lyon a fait ce qu’il préférait faire en ce moment : parler d’Emmanuel Macron.
Et ainsi tancer l’actuel gouvernement, alors qu’il recevait ce week-end à Lyon le sommet européen des réformistes, boycotté par plusieurs socialistes comme Pierre Moscovici et Anne Hidalgo.

"Je ne pense pas que le Président et le Premier ministre aient fait une chose comme ça (les avoir appelé pour qu’ils annulent ndlr). Je suis un peu ironique. Je pense que ça montre que de la part du gouvernement, il n’y a pas de positions assurées. (…) Téléphoner à des représentants de la commission européenne (…) pour ne pas qu’ils viennent à Lyon, ça montre un certain désarroi", a regretté Gérard Collomb.

Pourquoi Emmanuel Macron plaît tant à Gérard Collomb ? Ca n’a pas changé, on vous épargne son discours entendu à chacune de ses prises de parole parisiennes.

 

S’il se montrait assez peu à l’aise face à l’humour de Laurent Ruquier ou de ses invités (quoique, comment réagir à une blague sur Christophe Colomb d’Elie Semoun ?), Gérard Collomb n’était pas plus loquace sur les sujets polémiques touchant à l’agglomération lyonnaise.

 

A la question de Vanessa Burggraf de savoir si Lyon allait accueillir des migrants de Calais, le premier magistrat noyait le poisson en faisant état du caractère sacré du droit d’asile et des 2500 places d’accueil de la Métropole. Gérard Collomb orientera-t-il le préfet et les réfugiés vers d’autres communes de l’agglomération que la sienne ? On n’en saura pas plus (si ce n'est qu'il ne partage pas la vision de Laurent Wauquiez à ce sujet), le rythme de l’émission impose de passer rapidement à autre chose, impossible pour la journaliste d’insister.

 

Sur la polémique de l’été, lorsque la Ville avait coupé l’eau courante d’un parc du 1er arrondissement où vivaient des familles Roms, Gérard Collomb a montré un signe d’agacement à l’évocation du nom de Nathalie Perrin-Gilbert. La maire du 1er avait remis en question son humanisme dans Marianne. "Moi je veux bien accueillir des gens mais je ne veux pas que se constituent des bidonvilles comme Calais. (…) C’est de ma responsabilité d’être accueillant oui, mais irresponsable non".

 

Enfin, Gérard Collomb a terminé sa participation à l’émission par le sujet du djihadisme. Avec une récupération dont il a le secret au passage. "Moi je vais créer (sic) à Lyon un institut de civilisation musulmane, pour apprendre à ces jeunes, ce qu’est l’Islam. Leur montrer la diversité de l’Islam, qu’il y a des façons de l’interpréter. Que c’est une grande culture. (…) On va essayer de faire venir des jeunes", déclarait l’élu, qui avait un peu plus tôt fait l’éloge du cumul des mandats.

 

Le mieux, c'est peut-être de reparler de Macron. Ca tombe bien, mardi soir, il sera l’invité politique de Laurence Ferrari sur Cnews. Le lendemain matin, il récidivera sur Public Sénat et Sud Radio.