Macron, l’enfant chéri de Lyon, répudié par Paris

Macron, l’enfant chéri de Lyon, répudié par Paris

Ce samedi, Gérard Collomb a à nouveau déroulé le tapis rouge à Emmanuel Macron.

A l’occasion du sommet européen des réformistes à Lyon, un évènement qui d’ordinaire serait passé plus ou moins inaperçu, le musée des Confluences a fait le plein. Avant tout parce que l’ancien ministre de l’Economie y était attendu.

 

Les deux amis, qui préparent deux jours par semaine l’élection présidentielle, n’ont pas vraiment apprécié que nombre d’invités aient annulé leur venue au dernier moment. "Ou bien ils n'avaient pas grand-chose à dire. Ou bien ils sont l'objet de pression et acceptent de subir les pressions. Ce n'est pas grave", a préféré en rire Gérard Collomb, faisant notamment allusion aux retraits des socialistes Pierre Moscovici et Anne Hidalgo.

 

Emmanuel Macron a préféré mettre en lumière ceux qui n’étaient finalement pas attendus. Et qui en plus sont de droite. Comme Frédéric Lefebvre, en froid avec les Républicains. Ou l’ancien ministre de Jacques Chirac, Renaud Dutreil, qui publiquement tente de fédérer des élus de droite autour du mouvement En Marche.

 

Pour garnir le public, à tel point qu’il a fallu refuser du monde puis ouvrir une seconde salle, Gérard Collomb avait su mobiliser ses troupes fidèles. Parlementaires, élus locaux, adjoints à la Ville de Lyon ou maires d’arrondissements, tous avait pris leur après-midi pour applaudir Emmanuel Macron. Et tant pis si Lyon devient un bastion réformiste, qui fait la nique à Solférino et à l’Elysée.