Musée des Confluences : après une première année record, la fréquentation reste à un niveau très élevé

Musée des Confluences : après une première année record, la fréquentation reste à un niveau très élevé

Finalement, la décision du Conseil départemental de ne plus financer le Musée des Confluences ne devrait pas avoir trop de conséquences pour cette structure.

Le manque à gagner de 1,48 million d’euros devrait être en grande partie compensé par la Métropole. Dans le cadre de sa politique, Gérard Collomb avait au départ prévu de baisser sa propre subvention de 6 %. Soit 800 000 euros sur un total de 13,4 millions. Il va donc manquer autour de 600 000 euros qui seront financés par le Musée à travers la provision qu’il avait constituée (720 000 euros) avec l’excédent généré en 2014.

 

Par ailleurs, une réduction des coûts d’exploitation des bâtiments devrait intervenir dès l’année prochaine. En effet, à compter du 1er janvier 2017, l’ancien bâtiment du Muséum, situé boulevard des Belges, ne sera plus utilisé par le musée. L’économie est loin d’être négligeable dans la mesure où ce bâtiment enregistrait une consommation de fluides importante.

 

Côté recettes de la billetterie, les perspectives ne sont pas mauvaises. Lors de la dernière réunion du conseil d’administration, la directrice Hélène Lafont-Couturier s’est montrée résolument optimiste : "Le musée des Confluences est dans sa deuxième année de fonctionnement. Nous avons observé pour chacune des institutions qui ont ouvert avant nous, qu’il s’agisse du MuCEM, du Louvre Lens ou encore de Pompidou Metz, qu’il y a un décrochage la deuxième année de l’ordre de 30 à 40 %.

Ce que l’on observe pour nous, c’est un décrochage beaucoup moins fort que les autres, avec de janvier à avril un décrochage entre 21 et 24 %, à partir du mois d’avril -17 %, en juin on est à +3 % par rapport à l’année précédente et ce décrochage est de -6 % en juillet de -11 % au mois d’août. Le décrochage est donc très faible par rapport à l’année d’ouverture. C’est un signe très positif et qui est plutôt rare parmi les musées qui ont ouvert.

Sur la période de janvier à août, la moyenne de fréquentation journalière est de 2 273 entrées et la moyenne mensuelle de 59 093 entrées. Le courbe de fréquentation est très parallèle sur les deux années. La fréquentation est très liée aux vacances scolaires puisque nous avons un public familial et populaire, au bon sens du terme. Au mois de juin la fréquentation est plus basse, mais cela remonte ensuite sur l’été.

Lors de Journées européennes du patrimoine, les visiteurs cumulés sur les deux jours s’élèvent à 13 334 visiteurs. L’année dernière nous avions accueilli 17 665 visiteurs, mais nous avions prévu aussi des visites architecturales qui se situaient à l’extérieur, dans le jardin, qui n’ont pas été programmées cette année en raison des contraintes de sécurité. L’année dernière, ces visites extérieures représentaient 2 257 entrées. Là encore, la fréquentation enregistre un décrochage très faible par rapport à l’année dernière.

Il semble que le public des Journées européennes du patrimoine était constitué pour partie de visiteurs n’ayant jamais mis les pieds dans un musée et il y avait beaucoup plus d’étrangers que d’habitude."