Concrètement, le syndicat réclame l'augmentation d'une prime de tournée qui n'a pas bougé depuis 20 ans, de meilleures conditions de travail mais surtout la création de postes.
Car pour Marc Finzty, "les collègues n'en peuvent plus. On ne se rend pas compte que tout le travail se fait en amont, et que les 2 heures du spectacle, c'est 5 à 10% du travail. Surtout à l'Opéra où la programmation est très élevée". Il regrette également qu'une partie des costumes par exemple soit réalisée à l'étranger, une sous-traitance qui passe mal à la CGT, soutenue par les intermittents.
La CGT estime être "devant un mur, alors que nos revendications ne sont pas énormes". D'où leurs menaces d'annulations de spectacles jusqu'au 23 décembre à Lyon. Mercredi, Une Nuit à Venise à l'Opéra en a fait les frais. Plusieurs institutions sont visées : les Célestins, l'Auditorium, voire la Maison de la Danse ou le Théâtre de la Croix-Rousse.
"Visiblement, Gérard Collomb veut nous voir", indique Marc Finzty, qui n'attend plus qu'un geste de la mairie pour regarnir les plateaux techniques lyonnais, en manque cruel de machinistes, habilleuses, éclairagistes ou accessoiristes.