Musée des Tissus : "Enterrement de 1ère classe ou réel sauvetage", s’interroge Denis Broliquier

Musée des Tissus : "Enterrement de 1ère classe ou réel sauvetage", s’interroge Denis Broliquier

S’il y a un sujet qui a fait grand bruit lundi au conseil municipal de la Ville de Lyon, c’est celui du Musée des Tissus.

Car en début d’année, à l’occasion des voeux du 2e arrondissement, Gérard Collomb avait subitement évoqué l’idée d’un pôle muséal, permettant de transférer les collections menacées dans les musées des Confluences et gallo-romain. Le sénateur-maire de Lyon avait pourtant pris soin depuis le début de ne pas se mouiller sur le sujet, boycottant même une réunion entre la CCI, la Région et l’Etat en préfecture.

 

Ce fut donc "une surprise" pour beaucoup, et notamment Denis Broliquier, le maire UDI du 2e. "Il avait toujours assumé totalement sa position, qu’il ne mettrait pas un centime pour sauver le musée des Tissus". Toutefois, l’élu centriste n’est pas soulagé pour autant, car rien n’est fait.

"J’avais immédiatement téléphoné à la CCI, à la préfecture. Personne n’avait entendu parler de cette histoire. Gérard Collomb a décidé tout seul, n’a consulté personne", indique Denis Broliquier, qui a donc une multitude de questions sans réponse.

 

"Il y a 2,5 millions de morceaux de tissus, des pièces que l’on ne peut pas séparer dans différentes collections. Y-a-t-il vraiment un projet ou bien on mettra quelques collections dans un coin du musée des Confluences et on prêtera le reste à travers le monde ? Que va devenir le personnel du musée des Tissus ? Que va devenir le musée des Arts décoratifs ? Et les bâtiments gérés par la CCI ? Assiste-t-on à un enterrement de 1ère classe ou bien à un réel sauvetage ?", se questionne le candidat UDI aux législatives.

 

"Je ne comprends vraiment pas ce revirement. Soit Gérard Collomb a laissé pourrir la situation pour arriver tel Zorro en sauveur, soit il pensait que ça allait s’enterrer tout seul, qu’on pleurerait un bon coup sur le sort du musée et qu’on l’oublierait", s’interroge Denis Broliquier qui promet de harceler la mairie centrale tant qu’il n’aura pas plus d’indications sur l’avenir de l’institution culturelle.

 

Impossible aujourd'hui d'en savoir plus. Silence radio à la Ville comme au musée des Confluences. Les autres acteurs comme la CCI n’en savent pas plus ou alors cachent bien leur jeu. "Personne ne sait s’il sera associé au projet", regrette Denis Broliquier.

 

Devant les élus lundi, Gérard Collomb avait reconnu avoir pensé que le problème "se résoudrait tout seul". S’il n’a toujours rien de neuf à dire sur son projet muséal, il a admis que "les collections (du musée) méritent totalement" de bénéficier d’une "fréquentation maximale" que pourrait lui apporter le musée des Confluences.

 

Pour rappel, le musée des Tissus vit encore aujourd’hui, uniquement grâce à une dotation exceptionnelle de l’Etat qui a mis 300 000 euros sur la table pour gagner du temps afin de trouver une solution.