A Lyon, Macron invente le meeting avec autant de monde dehors que dedans

A Lyon, Macron invente le meeting avec autant de monde dehors que dedans

Ce samedi après-midi, Emmanuel Macron lançait le premier le coup d’envoi du week-end politique de Lyon.

Avant que Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon ne s’expriment dimanche, l’ancien ministre de l’Economie se produisait dans un Palais des Sports de Gerland rempli, "plein à craquer" selon Gérard Collomb.


Selon les organisateurs, ils étaient 8000 à l’intérieur, et autant à l’extérieur. Des chiffres légèrement gonflés, notamment pour les spectateurs en extérieur. Mais il faut admettre que nombreux sont ceux qui ont renoncé, d’abord en voyant les files d’attente monstrueuses dès la sortie de métro Gerland, puis en apprenant que tous ne pourraient rentrer.
Emmanuel Macron invente ainsi un nouveau type de meeting.


Dans la salle, le public est varié. Beaucoup de jeunes, d’anciens jeunes sarkozystes affirmés… Il manque clairement l'ouvrier ou le jeune de banlieue.

Et côté personnalités, on retrouvait le mathématicien Cédric Villani, Erik Orsenna, la footballeuse Wendie Renard, l’avocat André Soulier et même Geneviève de Fontenay, que le public a applaudi, oubliant ainsi ses nombreuses sorties à la limite du racisme. Au centre et à droite, certains sont venus conquis ou en observateur : Cyrille Isaac-Sibille (MoDem), Fabienne Lévy (UDI), Marc Fraysse (LR).


"Vous me faîtes penser à ceux qui soutenaient Barack Obama en 2006", lance l’ancienne journaliste Laurence Haïm au public. Ca ne veut rien dire, mais la foule adore.

 

Après un discours pour une fois rapide de Gérard Collomb (qui évoqua "les pressions subies par les élus qui cherchaient à rejoindre En Marche", savoureux !), Emmanuel Macron a pris la parole vers 16h30, une fois la foule fendue tel un boxeur. Il faudra alors attendre 30 minutes avant une première proposition concrète, celle de porter le budget de la Défense à 2% du PIB. Avant cela, Macron a fait du storytelling, digne d'un cours d'histoire qui en a probablement endormi quelques uns.

 

Lancé, le candidat En Marche a promis de recruter 10 000 policiers et gendarmes durant le quinquennat. Ou encore de supprimer le RSI, de simplifier le code du travail.

"Je veux me battre pour que chaque Français trouve sa place", a notamment lancé Macron.

Entre deux histoires de personnes dont il est impossible de vérifier la véracité, l'ancien membre du gouvernement annonce vouloir "diviser par 2 le nombre d’élèves par classe" dans les écoles.

Sur un ton toujours très posé, Macron énumère beaucoup d'envies, comme celle de convaincre les chercheurs exilés aux Etats-Unis de revenir en France. Sur les réseaux sociaux, ses adversaires pointent du doigt que rien n'est chiffré pour le moment.

 

"Nous vivons un moment historique et je veux que nous le mesurions, il vous engage. Nous avons une responsabilité immense, nous sommes porteurs de ses exigences, vous pouvez compter sur moi dans cette bataille. Il nous reste 78 jours pour l’emporter ! Pour faire ce qui n'a jamais été fait. Pour faire triompher l'espérance. Car notre temps est venu, et notre volonté est en marche", concluait Macron, haussant le ton, après 1h40 de discours.