Voitures et chauffeurs des élus : des économies encore possibles à Lyon

Voitures et chauffeurs des élus : des économies encore possibles à Lyon

En dix ans, on constate que les collectivités ont plutôt réalisé des économies sur le poste voiture-chauffeur.

Fini les abus de Maurice Charrier et ses affidés à Vaulx-en-Velin. Il reste toutefois encore quelques économies possibles.

 

Notamment à Lyon où le premier adjoint Georges Képénékian n'a pas moins de deux chauffeurs (un le matin, un l’après-midi) à sa seule disposition. Le coût pour la Ville est loin d’être négligeable : entre le salaire et les charges sociales, cela représente près de 100 000 euros par an. Soit 600 000 euros pour le mandat. Voilà des chiffres qui devraient faire réfléchir.

Que le premier adjoint à la Culture dispose effectivement d’un chauffeur quand il va au spectacle et termine à point d’heure, nul ne s’en offusquera. Mais le reste de la journée, le médecin qu’il est pourrait vérifier les bienfaits de la marche à pied sur la santé. Ou découvrir par lui-même combien le réseau des TCL est performant.

 

Au Conseil régional d’Auvergne-Rhône-Alpes, seul le président a un chauffeur et une voiture attitrée. Il y a en tout 17 chauffeurs (trois sont basés à Clermont-Ferrand) qui sont utilisés en fonction des besoins par les membres de l’exécutif ou par les directeurs de service. Il semble en outre que la Région ait renoncé à faire appel à une société extérieure pour véhiculer ses élus.

 

Des économies ont été réalisées sur ce poste au Département du Rhône. Il reste aujourd’hui trois chauffeurs (5 en 2015 et 7 avant la création de la Métropole), dont un est celui du président. Il peut toutefois effectuer d’autres courses quand Christophe Guilloteau est absent.

 

A la Métropole de Lyon, aucun élu n’a de voiture de fonction. Pour assurer les relations et représentations dans des réunions hors siège de la Métropole, les élus comme les différents services, ont la possibilité de faire appel au pool de chauffeurs du garage officiel pour les déplacements effectués dans le cadre de leur fonction. Ce pool est composé de 5 chauffeurs, qui conduisent 5 véhicules : 2 berlines (C5 & 508 hybride) et 3 véhicules monospace (1 Scénic, 1 Trafic, 1 Espace).

 

Autrefois, un chauffeur et une voiture appartenant au Grand Lyon étaient basés à Paris. Ce n’est plus le cas. Un marché a été signé avec une société pour une prestation de transport en voiture avec chauffeur pour les déplacements du Président de la Métropole de Lyon dans sa fonction de représentation de l’institution à Paris.

 

D’une façon générale, les excès que l’on a pu connaître autrefois dans certaines communes de l’agglomération lyonnaise ont disparu. À Villeurbanne, le maire dispose d’une Peugeot 308 hybride de 2012 qu’il conduit lui-même. Ses adjoints peuvent utiliser quand ils en ont besoin une vieille Renault Laguna de 2003.

À Givors, il y a 3 véhicules dans la flotte : une Clio 4 pour le maire (mais sans exclusivité) ; une Clio 3 pour le 1er adjoint (mais sans exclusivité) et une Mégane diesel pour les autres membres de l’exécutif. Les services ont tenu à nous préciser que Martial Passi utilise beaucoup les transports en commun pour aller à Lyon. Il a l’habitude de laisser la voiture à Oullins et d’emprunter le métro.

À Saint-Priest, le maire dispose d’une 508 qu’il conduit personnellement. Il en va de même à Villefranche où Bernard Perrut conduit une 308. Pareil à Rillieux où le maire Alexandre Vincendet – qui a failli être pilote professionnel de Formule 1 – n’envisagerait pas de laisser à quiconque le volant.

Pas de chauffeur pour Laurence Fautra à Décines.

À Meyzieu en revanche, une 508 avec chauffeur est à la disposition de l’ensemble des élus.

À Vaulx-en-Velin enfin, les 12 véhicules réservés aux élus que la nouvelle équipe a trouvés ont été vendus aux enchères. Il y avait notamment un véhicule sans permis parce qu’un élu n’avait pas son précieux papier rose. Il reste un seul véhicule, une Peugeot 308 pour l’ensemble des équipes avec un chauffeur pour toutes les cours de la mairie. Les élus doivent justifier de l’usage du véhicule. Ils sont incités à prendre plutôt les TCL ou leur véhicule personnel.

 

Quant à Vénissieux, seule grande ville encore aux mains des communistes, l’omerta reste de mise. Malgré les promesses, la mairie ne nous a jamais répondu.