Le combat du 1er arrondissement de Lyon raconté dans La Colline insoumise

Le combat du 1er arrondissement de Lyon raconté dans La Colline insoumise

C’est un nouvel ouvrage réalisé par un élu lyonnais qui sort ces jours-ci.

"La Colline insoumise" aura moins de publicité que l’autobiographie de Najat Vallaud-Belkacem mais son auteur Elliott Aubin, adjoint à la maire du 1er arrondissement de Lyon a d’autres desseins que la ministre de l’Education nationale.

 

Insoumise à qui, cette Colline de la Croix-Rousse ? A Gérard Collomb et sa marche macronisante pour commencer. Si les relations entre les arrondissements d’opposition que sont les 2e et 6e sont plutôt cordiales avec la mairie centrale, le 1er fait figure de camp retranché, victime d’escarmouches régulières de la part du premier magistrat de Lyon. Des coups que Nathalie Perrin-Gilbert rend quand elle le peut.

 

La maire GRAM du 1er arrondissement est d’ailleurs l’une des protagonistes (héroïnes ?) phares de l’ouvrage. Forcément, elle chapeaute la majorité des actions municipales d’Elliott Aubin et son équipe en général. Cet ouvrage n’est d’ailleurs pas construit pour faire la gloire du jeune élu. En trois ans, dans un arrondissement d’opposition, il sait que sa marge de manoeuvre était restreinte.
Ce n’est pas non plus un manifeste à la gloire de Jean-Luc Mélenchon, même si ce dernier a reçu un exemplaire dédicacé ce samedi et est plusieurs fois cité. Pas plus qu’un tract de campagne, Elliott Aubin sera candidat aux législatives dans la 1ère circonscription du Rhône.

 

C’est plutôt un livre de bord, où l’officier du navire Bas-des-Pentes dénonce dans chacun de ses chapitres les combats très locaux comme celui des bains-douches, son regard sur la naissance de la Métropole, son "dégoût" pour le Lyon bling-bling qui survit à la cure d’austérité qui touche la Ville, mais aussi la laïcité qu’il estime bafouée plus qu’ailleurs à travers le voeu des échevins ou les subventions au futur Institut français de civilisation musulmane (IFCM). "Il est évident que ces sommes pharaoniques revenaient de droit au soutien de projets culturels et sociaux, implantés sur le territoire de la Métropole, lesquels servent l’intérêt de tous", écrit le jeune adjoint.

Intéressant de vivre ou revivre ces joutes où l'humain était bien souvent mis de côté, au grand dam des élus locaux, parfois trop réfractaires au progrès enclenché par Gérard Collomb.


"C’est par l’insoumission que se fait le passage de l’ombre à la lumière, de l’obscurantisme à l’autonomie. Être insoumis, c’est réussir à se donner à soi-même sa propre loi, de garantir sa liberté de conscience, de préserver "sa citadelle intérieure imprenable" comme l’évoquait Marc-Aurèle. C’est, en définitive, être fidèle à la devise des Lumières "Sapere Aude", "ai le courage de te servir de ton propre entendement", conclut Elliott Aubin.

 

La Colline insoumise, aux éditions Bruno Leprince, 5 euros