Rendez-vous Boudot-Hortefeux : le FN prend ses désirs pour des réalités

Rendez-vous Boudot-Hortefeux : le FN prend ses désirs pour des réalités

La rencontre discrète s’est déroulée pendant la dernière assemblée plénière de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Brice Hortefeux a longuement rencontré Christophe Boudot pour évoquer divers dossiers. Quelques élus du Front National ont aussitôt pris leurs désirs pour des réalités.

Certains sont même allés jusqu’à multiplier les confidences, imaginant que l’ancien ministre de l’Intérieur avait été missionné par le président Laurent Wauquiez pour entamer des négociations autour des prochaines élections législatives. "On a le vent en poupe ; de nombreux élus Républicains souhaitent un rapprochement entre nos deux formations", se persuade un conseiller régional Front National qui confond relations cordiales entre élus et convergence politique.

Sans vouloir faire de peine à notre élu rêveur, il n’est visiblement pas inutile de lui expliquer que la discussion Hortefeux-Boudot avait simplement pour objectif d’évoquer les relations entre l’exécutif et les groupes politiques, histoire de pacifier le climat pendant les assemblées plénières. "Il s’agit de simples contacts informels", nous a d’ailleurs confirmé le président du groupe lepéniste.

 

Christophe Boudot n’est effectivement pas le seul à avoir eu ce genre de discussions avec Brice Hortefeux. Toujours dans le souci d’améliorer le fonctionnement de l’assemblée, Brice Hortefeux a également rencontré plusieurs autres présidents des groupes d’opposition de gauche. Pour des raisons pratiques, le rendez-vous avec le socialiste Jean-François Debat s’est déroulé à Paris.

On conviendra aisément qu’il ne pouvait s’agir d’un quelconque rapprochement politique. Sur le fond, on sait que l’opposition (et parfois certains groupes de la majorité) se plaignent de leurs difficultés à obtenir certaines informations. "On a l’impression que tout passe par le cabinet et que les vice-présidents eux-mêmes sont souvent mis devant le fait accompli", regrette un conseiller qui appartient pourtant à la majorité.