Face aux menaces du PS, Collomb n’a pas encore parrainé Macron

Face aux menaces du PS, Collomb n’a pas encore parrainé Macron

Depuis plusieurs jours, les différents élus lyonnais diffusent sur les réseaux sociaux leur parrainage destiné à leur candidat pour l’élection présidentielle.

Des données publiées pour la première fois qui permettent de vérifier la loyauté de certains.

 

Et malgré des mois de campagne active et de travail auprès d’Emmanuel Macron, Gérard Collomb n’a pas encore signé le précieux sésame en la faveur de l’ancien ministre de l’Economie. Invité du Grand Jury de RTL ce dimanche, le sénateur-maire de Lyon a semblé gêné lorsque le sujet a été évoqué. "J’attends encore quelques jours pour le parrainer, je ne voulais pas que l’on fasse de Gérard Collomb un exemple. Je laisse mes amis le parrainer et je le ferai en temps voulu", a-t-il indiqué, faisant allusion aux menaces d’exclusion du Parti socialiste.
Ses "amis" envoyés au front apprécieront. Quoique la plupart ne sont plus à ça près.

 

Sur l’affaire Fillon, dont la première partie de l’épilogue pourrait survenir ce lundi, Gérard Collomb n’a pas souhaité tirer sur l’ambulance. Il a évoqué une "affaire extrêmement compliquée" et a réservé ses munitions pour Alain Juppé, menace plus concrète pour l’électorat d’Emmanuel Macron.

"On voit bien que la droite est totalement déstructurée avec des forces contradictoires. Fillon représentait une droite conservatrice avec un programme plutôt brutal. Certains se reconnaissaient dans ce programme alors que celui d’Alain Juppé était un peu mou. (…) Ce qui m’a séduit chez Macron, c’est qu’il comprenait le monde d’aujourd’hui et de demain. Pas celui d’il y a 20 ans."

 

Attaché à accompagner Emmanuel Macron jusqu’au bout de sa réforme à inspiration scandinave, le sénateur-maire de Lyon estime qu’il n’y a pas de meilleur choix pour la France. "Avant de rejoindre Macron, j’avais testé le phénomène Macron pour voir s’il était solide ou une simple bulle médiatique. Sur tous les sujets, c’est extrêmement sérieux", a dévoilé l’édile, pressé de voir au pouvoir "un président qui fixe cinq, six objectifs et qui demande ensuite aux ministres d’aller au front, au combat. Et pas de se réfugier derrière lui".

Fera-t-il partie de ces 15 ministres ? La question ne lui a pas été posée mais Gérard Collomb y verrait bien François Bayrou. Mais pas forcément à Matignon, il serait bête d’offrir son rêve sur un plateau d’argent au premier nouveau venu.