Sculptures de girafes à la Tête d’Or : "c’est une œuvre au service de tous"

Sculptures de girafes à la Tête d’Or : "c’est une œuvre au service de tous"

La sculpture d’un girafon et de sa mère devrait être installée dans le zoo du parc de la Tête d’Or d’ici à l’automne 2017.

Il ne manque plus que la mère ! Damien Colcombet, l’artiste sculpteur en charge du projet présentait jeudi son girafon en bronze à la presse. Si l’animal est bien fini, la sculpture totale, censée représenter une mère girafe et son girafon, n’est pas encore complète. Pour son concepteur, "c’est un très beau projet et une œuvre qui sera au service de tous". Il ne se rémunère pas sur ses deux sculptures de girafes, il travaille pourtant dessus depuis près de 14 mois. "Heureusement, les ventes de mes autres sculptures me permettent déjà de vivre" assure l’artiste.

 

L’idée d’installer une sculpture animalière lui est venue de ses voyages. "Pour trouver l’inspiration, j’ai visité des dizaines de zoo dans le monde et je me suis aperçu que dans presque tous les zoos, il y avait des sculptures animalières" raconte Damien Colcombet. L’artiste s’est rendu compte que dans le zoo du parc de la Tête d’Or, "situé au sein d’un très beau parc", il n’y avait pas de sculptures animalières. Lyonnais avant tout, l’artiste a donc souhaité se lancer dans la conception d’une sculpture en bronze de girafe femelle et de son girafon, car "Lyon possède l’un des rares zoos de France où l’on arrive à faire reproduire les girafes". "C’est un très bel emblème et puis la girafe vient d’être classée parmi les espèces vulnérables donc c’est aussi un message en faveur de la préservation de la biodiversité" ajoute-t-il.

 

Un projet à 400 000 euros

 

Pour financer le projet, l’homme, accompagné de Jean Brunet-Lecomte, fondateur du fonds de dotation "Devenir", a dû chercher des financements. Damien Colcombet insiste : "ce projet a été financé grâce aux donateurs et à des mécènes uniquement". Au total, le projet a coûté quelque 400 000 euros, près de la moitié ont été financés par des mécènes et sponsors tandis que l’autre moitié a été récolté grâce aux dons. En effet, deux campagnes de financement participatif de 15.000 euros ont été lancées et menées à terme par les deux hommes et, selon Jean Brunet-Lecomte : "ce fut un franc succès".

 

"Sans le fonds "Devenir", je n’aurais jamais pu réaliser ce projet" indique Damien Colcombet. Son fondateur, Jean Brunet-Lecomte insiste sur le fait que l’artiste a pu réaliser son rêve en se lançant dans l’art. "J’ai passé 20 ans dans la finance dont 10 en tant que Directeur financier d’un grand groupe" indique l’artiste, "et j’ai réussi à me reconvertir". "Les gens n’osent pas se convertir, mais Damien est l’exemple que si le projet est sérieux et ambitieux, tout le monde peut le faire" indique Jean Brunet-Lecomte.

 

Les deux sculptures seront normalement installées à l’automne 2017 au sein du zoo du parc de la Tête d’Or, mais l’emplacement de la girafe et de son girafon reste, pour l’artiste "une dernière surprise à offrir aux Lyonnais".