Polémique sur les réfugiés à Charvieu-Chavagneux : la délibération annulée

Polémique sur les réfugiés à Charvieu-Chavagneux : la délibération annulée

La commune de Charvieu-Chavagneux située à quelques kilomètres de Lyon dans le Nord-Isère avait créé la polémique le 8 septembre 2015.

La ville de 8000 habitants s’était prononcée en faveur de l’accueil de migrants à condition que ce soit des familles chrétiennes car "elles ne procèdent pas ne procèdent pas à la décapitation de leur patron", une référence à l’attaque terroriste de Saint-Quentin-Fallavier située à 16km de Charvieu-Chavagneux. Yassin Salhi, un islamiste fondamentaliste, avait tenté de provoquer une explosion dans une usine de produits chimiques après avoir décapité son employeur Hervé Cornara le 26 juin 2015.

 

La suite du texte publié par la mairie stipulait que les chrétiens "n’attaquent pas les trains armés de kalachnikov, n’abattent pas des journalistes réunis au sein de leur rédaction".

 

Cette délibération a été annulée par le Tribunal Administratif de Grenoble qui pointe le caractère discriminatoire des propos de Gérard Dézempte (divers droite). "L’atteinte au principe d’égalité portée par la délibération ne peut davantage être justifiée (…) de ce que les chrétiens ne mettent pas en danger la sécurité d’autrui, de la présence dans la commune d’une communauté arménienne chrétienne et d’une promesse de Saint Louis de protéger les chrétiens d’orient", ont-ils confié.

 

"La justice vient ainsi mettre un terme aux délires idéologiques d'un maire raciste. Elle rappelle ainsi qu'aucune préférence ou distinction ne peut être fait entre les citoyennes et les citoyens qu'elle soit nationale, religieuses ou régionales", a indiqué Loic Rigaud, le responsable d’Agir pour l’égalité.

 

A la suite de cette décision de la justice, l’association demande à Jean-Pierre Barbier, Président Les Républicains du Département de l'Isère, "d'exclure cet élu en opposition total avec les valeurs de son parti".