Christophe Guilloteau persuadé que l’élection de Macron signerait la mort du Rhône

Christophe Guilloteau persuadé que l’élection de Macron signerait la mort du Rhône

Inquiet !

Le président du Conseil départemental Christophe Guilloteau craint les conséquences d’une éventuelle élection d’Emmanuel Macron pour sa collectivité.

Vendredi dernier, lors de la séance publique, il a vivement conseillé aux élus de "lire les programmes des candidats". Et plus particulièrement celui de l’un d’entre eux qui "propose que l’on ne puisse même pas finir notre mandat".

 

Sans le citer, Guilloteau vise bien évidemment Emmanuel Macron ; lors de sa venue devant l’ADF (assemblée départementale de France), celui-ci a effectivement développé son projet pour les départements. Le patron d’En Marche! est un chaud partisan des métropoles. Faut-il pour autant en déduire qu’il est prêt à faire disparaitre très vite le département du Rhône ? On se gardera d’être aussi affirmatif, même si, à terme, l’élection de Macron signerait probablement l’arrêt de mort du Nouveau Rhône tel qu’il existe depuis la création de la Métropole lyonnaise.

 

La Gazette des Communes a longuement évoqué les projets des principaux candidats en ce qui concerne la place qu’ils entendent accorder aux départements. Pour Macron, l’objectif consiste à "rréduire d’un quart les départements d’ici 2022 en faisant du sur-mesure". Et d’ajouter : "Pour les métropoles, il faut envisager la fin du département quand le périmètre est très semblable, comme Paris et Marseille, mais pour les villes de taille moyenne et les territoires ruraux, le département reste le bon échelon." Il ajoute en conclusion ne pas souhaiter de réforme institutionnelle globale "pendant mon quinquennat, car vous avez eu votre lot".

 

Force est de constater que rien n’est encore fixe dans le marbre. Surtout pour le Rhône qui, à l’inverse de Paris ou des Bouches-du-Rhône, possède toujours une partie rurale importante ; notamment avec le Beaujolais. II n’existe pas de certitude, mais on peut penser que le mandat actuel des élus départementaux pourra aller jusqu’à son terme, c’est-à-dire en 2021.

 

En ce qui concerne les autres candidats, Francois Fillon s’est appliqué à caresser les Départements dans le sens du poil ; il promet qu’il ne touchera a rien pendant cinq ans. Quant à Marine Le Pen, elle reste très attachée à l’échelon départemental. Si changement il y a avec elle, c’est beaucoup plus les Régions telles qu’elles existent aujourd’hui qui seraient visées.