Législatives : le premier bras d’honneur de Gérard Collomb à Emmanuel Macron

Législatives : le premier bras d’honneur de Gérard Collomb à Emmanuel Macron

Gérard Collomb n’a pas perdu de temps pour trahir une première fois son poulain Emmanuel Macron.

Ce jeudi, l’officialisation des investitures dans le Rhône pour les législatives par la République En Marche porte son sceau, ainsi que celui de sa femme Caroline et de Michel Mercier (MoDem).
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que notre département renie totalement les préceptes du mouvement du nouveau président de la République, et a probablement forcé d’autres territoires à s’adapter pour tenir les engagements de parité et de mise en avant de la société civile.

 

Car le couple Collomb a, à Lyon, choisi ses candidats, et n’a sélectionné que des élus cumulards. Jean-Louis Touraine, à 71 ans, fait même partie des personnalités investies les plus âgées, puisque la doyenne de la République En Marche a 72 ans.
Pour le reste du département, seulement trois candidats n’ont jamais eu de mandat, mais tous gravitent autour de la sphère politique. Il n’y a donc aucun lapin de trois semaines investi. Quant à la parité, cinq femmes investies dans 13 circonscriptions, le compte n'y est pas. Et la Commission nationale d'investiture de la République En Marche a dû s'arracher les cheveux.

 

La liste des 13 candidats investis dans le Rhône

 

Et ce n’est absolument pas une surprise quand on connaît la philosophie de Gérard Collomb, qui est complètement opposée à celle d’Emmanuel Macron. Le sénateur-maire de Lyon est un fervent défenseur du cumul des mandats, il considère qu’un parlementaire ne doit pas être déconnecté de la réalité du terrain et doit pouvoir exercer un mandat local, un point de vue qui peut se défendre.

A son entourage, il dit régulièrement que les Français ne se rendent pas compte du boulot que peut représenter un mandat de député ou de sénateur. D’où ses quelques sorties malheureuses sur la rémunération des élus qu’il peut juger trop faible par rapport à l’investissement nécessaire.

 

Emmanuel Macron ne devrait pas lui en tenir rigueur ; il a, avec le temps, appris à gérer les entêtements de son mentor lyonnais. C’est davantage de la part des militants d’En Marche et des électeurs rhodaniens d’Emmanuel Macron dont il faut craindre la réaction. Eux ont voté pour un renouvellement, et Gérard Collomb leur a servi la même soupe qu’autrefois.