Législatives : Lutte ouvrière présente ses candidats dans le Rhône

Législatives : Lutte ouvrière présente ses candidats dans le Rhône

À l’occasion des élections législatives, le parti de Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière, a présenté ses candidats pour le département du Rhône.

"On a vu des drapeaux bleu-blanc-rouge partout dans cette campagne, nous c’est le drapeau rouge qu’on veut relever." Voilà, selon Olivier Minoux, l’objectif du parti ouvrier dans le Rhône. Dans le département, Lutte ouvrière va présenter un candidat dans chacune des quatorze circonscriptions, explique celui qui se présentera dans la onzième.

 

Mais la bataille dans laquelle se lance Lutte ouvrière est bien plus que rhodanienne. Chacune des 577 circonscriptions de France aura en effet son candidat LO. Et le parti, dont le discours est fidèle aux racines du mouvement, est bien décidé à prendre sous son aile les "petits" et à lutter contre les "grands". "On se présentera pour mener un combat qu’il ne faut pas laisser à la bourgeoisie", explique Olivier Minoux, ouvrier dans la chimie.

 

Pragmatiques, les candidats de Lutte ouvrière ont cependant bien conscience qu’ils n’auront a priori aucun siège à l’Assemblée. "Nous savons bien que le système actuel ne nous permettra pas d’avoir d’élu", concède l’ouvrier. Mais qu’importe, l’enjeu est au-delà de cet impératif de résultat pour ces quatorze hommes et femmes. Ils souhaitent avant tout "démultiplier l’idée que les travailleurs vont devoir se défendre", explique Olivier Minoux. Candidate dans la 1ère circonscription, Marie-Christine Pernin ajoute : "On veut offrir des perspectives aux travailleurs."

 

Faire germer une idée, voilà l’objectif. Et le parti, qui a convaincu plus de 200 000 personnes en France lors du premier tour de la présidentielle, a bon espoir de parvenir à déposer cette petite graine. "Quand les luttes sociales exploseront, ce seront les voix de ces 230 000 électeurs qui pèseront", jure Olivier Minoux. En cas de mobilisation, le parti peut en effet compter sur un noyau dur conséquent, qu’il est généralement facile de mobiliser et de rassembler dans les rues. Car Lutte ouvrière est coutumière des manifestations pour faire entendre sa voix, quel que soit le gouvernement auquel le parti s’adresse.

 

Et ce sera en l’occurrence avec un nouveau gouvernement, a priori hostile aux idées du parti, que Lutte ouvrière devra traiter. Et que Gérard Collomb soit désormais ministre de l’Intérieur n’impressionne pas grand monde. Olivier Minoux s’est par ailleurs permis de réagir à cette nomination du futur ex-sénateur-maire de Lyon place Beauvau : "c’est celui qui va nous taper dessus dans les manifestations, c’est ça ?", s’est-il interrogé non sans ironie.

 

En attendant de se faire taper dessus, Lutte ouvrière aura à cœur d’œuvrer sur le terrain pour "faire entendre le camp des travailleurs".