Braquage à 40 millions d'euros en Suisse : "Nous n’avons pas encore terminé de compter"

Braquage à 40 millions d'euros en Suisse : "Nous n’avons pas encore terminé de compter"

Ce mardi matin, Francis Choukroun, le directeur interrégional de la police judiciaire et Marc Cimamonti, le procureur de le République de Lyon, sont revenus sur l’arrestation de malfaiteurs après un braquage de 39 millions d’euros la semaine dernière en Suisse.

Tout avait commencé en août 2016. Deux individus avaient été repérés, soupçonnés de passer à l’acte. En avril, les soupçons s’étaient confirmés et une information judiciaire avait été enclenchée. Ainsi, plusieurs lieux avaient été repérés comme à Saint-Priest ou Annecy.

 

Tout s'est accélléré le 23 mai, deux voitures pistées se sont rendues dans une maison d’un village de Haute-Savoie, pour repartir près de la frontière Suisse et revenir rapidement.

 

Le lien avec l’attaque dans la nuit d’un fourgon appartenant à la société de transports de fonds Loomis sur l’autoroute A1 dans le canton de Vaud, à proximité de Nyon, a été alors établi.

 

La Brigade de recherche et d’intervention (BRI) a été rapidement réquisitionnée afin "d’aller taper" dans la maison, qui servirait de repère aux braqueurs. Et effectivement, environ quatre heures après les faits, deux individus sortent de la maison afin de transférer des sacs du logement jusqu’à une camionnette. La BRI procède rapidement aux arrestations. Ils interpellent cinq autres complices dans la maison, "sans casse", selon Marc Cimamonti, le procureur de la République de Lyon. 

 

Le butin retrouvé est mirobolant. Près de 39 millions de francs Suisses composés de Livres sterling, des Dollars ou encore des Yens. De plus, quatre lingots d’or pesant environ 10 kilos et des diamants ont également été découverts. Un montant qui n’est pas encore exact puisque les enquêteurs "n’ont pas encore terminé de compter", selon Francis Choukroun.

 

 

La perquisition a également permis de saisir l’ensemble des objets qui ont été utiles au commando, à savoir trois fusils d’assaut, plusieurs armes de poing, un brassard de policier, un gyrophare ou encore la pâte qui avait été utilisée lors du braquage pour faire croire aux convoyeurs qu’il s’agissait d’explosifs.

 

 

Sur les sept personnes interpellées, quatre viennent de la région lyonnaise. Certaines "gardent le silence tandis que d’autres se justifient", toujours selon Marc Cimamonti. L’un par exemple a défendu sa présence dans la maison par une volonté de venir boire le café. En tout cas, tous ont été placés en détention provisoire.