Législatives : une flopée de triangulaires dans le Rhône ?

Législatives : une flopée de triangulaires dans le Rhône ?

Triangulaire, quadrangulaire, autant de termes rarement employés durant les élections mais qui font trembler tous les cinq ans les candidats aux législatives.

Comme dans tout scrutin, les deux meilleurs candidats sont automatiquement qualifiés pour le second tour. Mais aussi ceux qui dépassent 12,5% des suffrages d’électeurs inscrits. Si l’abstention n’est pas très forte dans certains territoires, on pourrait donc se retrouver face à des seconds tours chargés en émotions, et en candidats, à condition qu'aucun ne se désiste. Notamment si le Front National est en bonne position.
 

Dans le Rhône, aucune triangulaire n’avait eu lieu en 2012. Mais avec l’émergence de la République en Marche et de la France Insoumise, l’implantation du Front National dans les zones rurales du département et la base encore importante d’électeurs des Républicains, la donne pourrait changer cette année. A condition que les Rhodaniens n’aient pas mieux à faire dimanche que d’aller voter.
 

Imaginer une quadrangulaire semble très compliquée dans le Rhône. En se basant sur les résultats du 1er tour de la présidentielle, seules deux circonscriptions pourraient en accueillir : la 11e et la 13e.
 

Par contre, des triangulaires sont clairement envisageables hors de Lyon : dans la 8e circonscription, le député LR sortant Patrice Verchère pourrait avoir à affronter au second tour les candidats FN et de la République en Marche. Même promesse envisagée pour Bernard Perrut dans la 9e circonscription et Sophie Cruz (qui remplace son compagnon député sortant Christophe Guilloteau) dans la 10e circonscription.
 

Dans Lyon, les 4 circonscriptions sont généralement suffisamment marquées à droite ou à gauche pour éviter ce genre de réjouissance au second tour. La 1ère circo, avec Thomas Rudigoz (LREM), Anne Lorne (LR) et Elliott Aubin (FI) aurait pu y prétendre, mais elle regroupe en son sein des territoires lyonnais adeptes de l’abstention, à l’instar de la 2e.
 

Certains candidats doivent espérer ces triangulaires. D’autres, comme Najat Vallaud-Belkacem, les redoutent. La représentante du Parti socialiste dans la 6e serait bien mal en point lors d’un second tour avec Bruno Bonnell (LREM) et Laurent Legendre (FI), ce dernier lui piquerait alors des voix à gauche décisives.