Pour acquérir l’oeuvre Rainforest, le MAC de Lyon ose le crowdfunding

Pour acquérir l’oeuvre Rainforest, le MAC de Lyon ose le crowdfunding

Depuis le coup d'envoi de la 14e édition de la Biennale d'Art contemporain, le MAC de Lyon accueille en son sein l'oeuvre Rainforest.

"En 1968, David Tudor décide, dans une grande du New Hampshire, de créer un nouveau type d'environnement accoustique. Et ce mobile qu'il crée, Rainforest, est composé d'objets qu'il trouve dans la ferme. L'idée principale, c'est que le son ne vienne pas de hauts-parleurs, mais d'objets. Avec un micro, il enregistre donc le son et les vibrations des objets, comme le fond d'un bidon", expose Thierry Raspail, directeur du Musée d'art contemporain.

 

Remplissant une salle entière de l'institution culturelle à la Cité Internationale, l'oeuvre est intriguante, sonore, et difficile à jauger. Elle marque pourtant, et les visiteurs semblent l'adorer. Quitte à la toucher trop régulièrement au goût de Thierry Raspail.

 

Mais le directeur a bien senti qu'il y avait une occasion à ne pas manquer de s'offrir Rainforest. "A la Ville, nous avons un budget important, mais pas suffisant pour acquérir la pièce. Nous avons déjà obtenu un prix très en dessous du marché grâce à nos liens avec les descendants de David Tudor", poursuit Thierry Raspail. Rainforest de David Tudor coûterait donc 120 000 euros à la Ville, capable d'aligner 100 000 euros. "Donc le crowdfunding était tout trouvé pour les 20 000 euros restants, c'est un mode d'appropriation pour les Lyonnais. L'idée de contribuer à la constitution d'un patrimoine est intéressante", conclut le directeur du MAC.

 

L'opération via Kiss Kiss Bank Bank se terminera le 1er décembre. Pour le moment, seuls 1455 euros ont été donnés par 20 personnes. Le MAC compte sur la médiatisation de sa première opération de crowdfunding, toujours une réussite du côté du Musée des Beaux-Arts de Lyon, pour relancer l'intérêt des amoureux de l'art.