Sylvie Guillaume, députée européenne, chocolatière d’un jour chez Bruno Saladino

Sylvie Guillaume, députée européenne, chocolatière d’un jour chez Bruno Saladino

En théorie, faire une ganache chocolat c’est un peu la même chose que de faire une émulsion de type mayonnaise.

Et Sylvie Guillaume, lyonnaise et Vice-Présidente socialiste du Parlement Européen, sait très bien faire les mayonnaises (du moins, c’est ce qu’elle prétend). En pratique, la réalisation de la ganache de chocolat va s’avérer un peu plus complexe. 33 rue Bossuet, dans le tranquille 6e arrondissement de Lyon, Bruno Saladino, pâtissier-chocolatier, accueille la députée européenne dans le cadre de l’action "Artisan d’un jour" organisée par la Chambre de Métiers de l’Artisanat du Rhône. C’est son président, Alain Audouard, qui organise la rencontre.

 

A peine arrivée de Bruxelles et avant de prendre le chemin de Bourg-en-Bresse pour rencontrer de jeunes apprentis, Sylvie Guillaume tente de fabriquer les cubes de ganache en suivant les conseils du maitre-pâtissier.

Très rapidement les choses dérapent. Mélanger le chocolat de couverture à la crème pâtissière agrémentée de poivre de Népal ne s’improvise pas plus que de rédiger un règlement européen sur les pays d’origine sûrs. Sylvie Guillaume est spécialiste de la seconde activité, pas de la première. Toutes les tentatives pour redresser la situation de la ganache en déroute par le spécialiste Bruno Saladino (réchauffer le mélange, mixer le tout) s’avèreront vaines.

 

La tension monte, une ambiance étrange s’installe dans le laboratoire du chocolat. "Je préfère le fouet", menace Sylvie Guillaume. "Je suis frustré par l’obligation de porter du latex aujourd’hui", reconnait Bruno Saladino. Renseignement pris, il ne s’agit que de gant de latex que les concurrents des concours internationaux de haute cuisine doivent porter par hygiène. Et le fouet - d’après Sylvie Guillaume - permet l’émulsion de la mayonnaise plus facilement qu’avec une cuillère. On repart sur une autre ganache, préparée la veille, et on plonge les douceurs dans un nappage tout aussi chocolaté.

 

La discussion entre la députée et le chocolatier peut alors commencer autour d’un thème fédérateur : le chocolat et la douceur qu’il pourrait apporter à une Europe un peu endolorie.

 

@lemediapol