C’est en 1981 que la société ouvre sa première bijouterie ; dans le quartier des Minguettes à Vénissieux. Au début des années 2000, Jean Delatour employait alors plus de 700 personnes, mais les difficultés se sont accumulées ces dernières années. À tel point que la décision de baisser le rideau des quelques 25 boutiques de l’enseigne a été prise le 18 mars dernier.
Malgré une première restructuration de l’entreprise en 2003 et l’ouverture d’une procédure de sauvegarde en 2015, les résultats n’ont pas permis de remettre la société à flots. En 2016, son chiffre d’affaires s’établissait à 4,38 millions d’euros, en recul de près de 29 %.
Une issue qui inquiète
Les représentants syndicaux de l’entreprise ont, de leur côté, exprimé leurs inquiétudes. À nos confrères du Progrès, Serge Blanc (CFE-CGC) a déclaré ne pas attendre "de miracle de l’audience. Voilà près de deux ans que les démarches ont été engagées pour trouver un repreneur. Sans résultat". Et d’ajouter que "c’est très douloureux, mais il n’y a pas d’alternative."
La direction se veut quant à elle plus rassurante concernant les conditions de cessation d’activité. Dans un article publié sur le site d’Acteur de l’Économie, une source proche du dossier certifiait ainsi que "tout le monde sera payé […] et que la liquidation s’effectuera proprement".
Le modèle économique de cette entreprise familiale semble être l’origine de ses maux. Proposant des articles d’entrée de gamme, la société aujourd’hui dirigée par Serge Fréty (fils du fondateur) n’est pas parvenu à s’adapter à l’évolution du marché.