Le planétarium de Vaulx-en-Velin accueille Hubert Reeves à l’occasion du festival Oufs d’Astro

Le planétarium de Vaulx-en-Velin accueille Hubert Reeves à l’occasion du festival Oufs d’Astro

Ce mercredi débute la 5è édition du festival Oufs d’Astro. Pour marquer le coup, le planétarium de Vaulx-en-Velin (organisateur principal de l’événement) accueille l’astrophysicien Hubert Reeves.

À l’occasion de la 5è biennale du ciel et de l’espace, le planétarium de Vaulx-en-Velin a fait venir un hôte de renom en la personne d’Hubert Reeves. L’astrophysicien québécois de 84 ans tiendra une conférence cet après-midi à 17 heures, en la compagnie d’Hélène Courtois, elle aussi astrophysicienne ; enseignante-chercheuse et vice-présidente de l’Université Lyon 1. L’évènement, qui devrait accueillir près de 600 personnes, et d’ores et déjà complet. Il sera néanmoins possible de le suivre en direct sur le site de la mairie de Vaulx-en-Velin.

 

Cette conférence exceptionnelle sera l’occasion pour les deux érudits de revenir sur les origines de notre Univers et de la vie. L’intitulé de l’événement étant par ailleurs "Histoire d’Univers : du Big Bang à la biodiversité".

 

"Il faut sauver l’humanité"

 

Lors d’un déjeuner de présentation organisé pour la presse et auquel LyonMag a pu assister, le chercheur a ainsi pu revenir sur les liens étroits entre l’astronomie, la physique et l’écologie. Militant par ailleurs, Hubert Reeves a tenu, une nouvelle fois, à alerter sur l’urgence de la situation. "L’avenir de l’humanité est incertain […]. Il faut avoir conscience de la situation. Et elle est dramatique" a-t-il lâché sans mâcher ses mots.

 

Ravi de la prise de conscience de certains États ou des efforts de la part des acteurs du développement durable, Hubert Reeves n’en reste pas moins inquiet sur l’avenir de notre planète. Même s’il parle d’un "réveil vert" concernant la multiplication des initiatives en faveur de l’écologie, il appelle tout de même à "sauver l’humanité."

 

Et selon le scientifique, cela doit aller bien au-delà des postures de certains politiques. Il a ainsi cité Jean Monnet pour étayer ses propos, en affirmant que "Ce qui est important, ce n’est ni d’être optimiste, ni pessimiste, mais d’être déterminé."

 

Hubert Reeves en a également profité pour faire tacle à moitié caché au nouveau président des États-Unis. Les dernières prises de position de Donald Trump ont en effet de quoi interroger, alors que certains États comme la Chine prennent enfin conscience de la nécessité à œuvrer pour la protection de la planète. Pour justifier sa posture, le Québécois a parlé de deux forces qui s’opposent, et d’ajouter que "c’est comme une partie de football, mais c’est plus dramatique."

 

Le planétarium, acteur majeur de la culture scientifique en Auvergne-Rhône-Alpes

 

Du côté des organisateurs, l’enthousiasme était palpable. Stéphane Gomez, premier adjoint à la mairie de Vaulx-en-Velin à parler d’ "une chance de recevoir un penseur tel qu’Hubert Reeves à Vaulx." Un sentiment largement partagé par Nadia Lakehal, déléguée à la culture dans la commune vaudaise, qui a quant à elle réaffirmé le "besoin d’accueillir […] des personnes éclairées".

 

Le festival Oufs d’Astro devrait donc permettre de transmettre cette culture aux visiteurs. Même si pour le directeur du planétarium, Simon Meyer, l’objectif est d’abord d’ "intéresser dès le plus jeune âge, pour que les jeunes puissent répondre aux questions de demain."

 

Fidèle aux engagements du planétarium, Oufs d’Astro sera en effet ponctué de divers ateliers pédagogiques, ouverts aux plus jeunes. Le programme intégral est par ailleurs consultable sur le site du planétarium (il est conseillé de réserver à l’avance).

 

Simon Meyer espère une fréquentation de 4 à 5 000 visiteurs. Un chiffre tout à fait vraisemblable, puisque la première édition en 2009 avait attiré près de 7 000 personnes.

 

Le directeur du planétarium a également profité de ce déjeuner de presse pour annoncer des nouveautés pour son établissement. De nouvelles technologies devraient en effet prochainement investir le planétarium, avec notamment un nouveau simulateur en 3D. Des travaux seront nécessaires pour accueillir ces nouveautés et une fermeture partielle du planétarium est donc prévue cet été, entre juillet et octobre. Toutes ces innovations devraient être en ordre de marche pour la fête de la science, qui se tiendra du 7 au 15 octobre.

 

Le planétarium continue donc d’investir pour accroître son rayonnement et diffuser la culture scientifique. De quoi ravir Nadia Lakehal, qui a rappelé que "La culture n’existe pas sans la culture scientifique."

 

Valentin d'Ersu