Législatives : pour Jean-Luc Mélenchon, "le gouvernement de Monsieur Macron se prépare à un choc social"

Législatives : pour Jean-Luc Mélenchon, "le gouvernement de Monsieur Macron se prépare à un choc social"

En déplacement à Vaulx-en-Velin pour soutenir les candidats de la France insoumise dans le Rhône, Jean-Luc Mélenchon a vivement attaqué le programme et le gouvernement du président Macron.

"Il ne suffit pas de me trainer dans la boue tous les jours pour convaincre les gens que ce qu'il y a dans le programme ne correspond pas à leurs besoins." Toujours empêtré dans une guerre des mots avec Bernard Cazeneuve, Jean-Luc Mélenchon n'a pas hésité à ironiser sur la situation. "J'ai le bénéfice d'être l'homme dont on sonde le plus la psyché et la psychologie alors qu'on ferait mieux de regarder le contenu de mon programme", a-t-il déclaré lors de sa visite à Vaulx-en-Velin.

 

Et c'est bien sûr sur cette question du programme que le fondateur de la France insoumise souhaite davantage débattre. Particulièrement remonté contre celui du président Macron, Jean-Luc Mélenchon n'a pas hésité à affirmer que "le gouvernement de Monsieur Macron se prépare à un choc social". Et d'ajouter qu'"il n'y pas en de majorité sociale pour le programme extraordinairement violent que prévoit Monsieur Macron."

 

Sur le plan social, Jean-Luc Mélenchon a longuement attaqué le projet d'Emmanuel Macron, notamment sur la question de l'augmentation de la CSG. Une mesure irresponsable selon lui, qui pourrait précipiter des milliers de Français dans la pauvreté, alors que la France en compte déjà neuf millions, a-t-il rappelé.

 

Autre point d'achoppement, la question de l'écologie. Sur ce thème cher à Jean-Luc Mélenchon, le candidat aux législatives à Marseille a longuement fustigé le programme présidentiel sur le nucléaire. Il a rappelé la mollesse d'Emmanuel Macron sur le sujet, alors que 19 réacteurs doivent arriver en fin de vie d'ici la fin de son mandat. Pour Jean-Luc Mélenchon, les législatives représente une opportunité colossale pour responsabiliser le gouvernement. "Nous votons par procuration pour les générations futures, mais là, c'est un futur proche", a assuré Jean-Luc Mélenchon.

 

Sur la question de l'écologie, il a également expliqué que "le débat [sur la transition énergétique] que nous n'avons pas pu avoir pendant la présidentielle est de nouveau sur la table" pour les législatives. Et cette fois-ci, Jean-Luc Mélenchon espère bien le faire remonter dans les préoccupations des électeurs.

 

"D'un côté vous avez cette France insoumise, et de l'autre vous avez des lobbyistes"

 

Alors que François Bayrou dévoilait au même moment les grandes lignes de son projet de loi sur la moralisation de la vie publique, Jean-Luc Mélenchon a également lâché plusieurs piques quant à la composition du nouveau gouvernement et aux choix des candidats du parti présidentiel pour les législatives.

 

"Vous avez, parmi les candidats de Monsieur Macron, pratiquement tous les grands groupes industriels du pays présents, avec souvent des attachés de relations publiques, … bref, des lobbyistes", a critiqué Jean-Luc Mélenchon.

 

Particulièrement amer sur la présence de lobbyistes au gouvernement, il a par ailleurs attaqué le Premier ministre, en assurant que "Monsieur Ferrand est juste un 'hors d'œuvre' par rapport à ce qui nous attend. Le Premier ministre est lui-même l'ancien chargé de relations publiques d'Areva [et] va devoir trancher la question de savoir ce que l'on fait alors que 19 réacteurs vont arriver en fin de vie".

 

D'autres ministre en ont également pris pour leur grade, à l'instar de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, "ancienne directrice des ressources humaines de la multinationale Nestlé" ou encore de "cette ministre de la Santé (Agnès Buzyn, ndlr) qui a pour directeur de cabinet un ancien lobbyiste des assurances privées".

 

Face à cette situation que Jean-Luc Mélenchon ne peut accepter, ce dernier assure néanmoins qu'"à l'occasion de ces élections législatives, il va se produire quelque chose que l'on a jamais vu jusqu'à présent dans l'histoire politique de notre pays."

 

Le fondateur de la France insoumise a confiance en ses candidats, dont certains sont de "vieux amis, comme Elliott Aubin qui n'a que 24 ans", a-t-il ironisé. Il a assuré que son "mouvement qui propose que demain soit meilleur qu'hier" est "capable de gouverner le pays".