Ces élus républicains qui pourraient jouer le jeu de l’ouverture à la sauce Collomb

Ces élus républicains qui pourraient jouer le jeu de l’ouverture à la sauce Collomb

Si personne ne remet en cause le choix de Georges Képénékian pour s’asseoir demain dans le fauteuil de maire de Lyon, la perspective de voir Richard Brumm promu premier adjoint est loin de faire l’unanimité.

Quelques élus (encore ?) encartés au Parti Socialiste sont plus que réservés face à une telle hypothèse. Resté jusqu’à présent silencieux, l’actuel président du groupe PS Jean-Yves Sécheresse pourrait bien vouloir faire entendre sa voix et celle de ses amis qui ne sont pas tous tombés sous le charme de celui qui n’a jamais caché sa proximité politique avec Nicolas Sarkozy. "Ils vont grogner pour le principe, mais au final ils se coucheront comme toujours", relativise un proche de Collomb.

Et de rappeler que le maire a prouvé avec l’affaire Braillard sa capacité à tuer dans l’oeuf toutes les velléités de courage.

 

Autre casse-tête à régler, la succession de Képénékian comme responsable de la culture. L’idéal aurait été de nommer à ce poste celle qui a déjà la responsabilité de ce secteur à la Métropole. L’ennui, c’est que Myriam Picot est maire du 7e arrondissement et que Collomb tient à ce qu’elle conserve ce poste. Dans le cas contraire, on risquerait d’assister à une véritable foire d’empoigne pour sa succession. Picot hors-jeu, on voit mal qui parmi les élus lyonnais actuels de la majorité est en mesure d’enfiler le costume d’adjoint à la culture. Une telle responsabilité exige à la fois une appétence pour le sujet et une réelle disponibilité.

Du coup, Collomb n’exclut pas de proposer le poste à un élu de l’actuelle opposition.

 

Encore faut-il en trouver un qui ait le profil et qui accepte. À en croire quelques confidences, l’ancien député Républicain Michel Havard aurait tout à fait le profil idéal. Le problème, c’est qu’il vient de donner une orientation différente à sa carrière professionnelle. On le voit mal faire à nouveau volteface, surtout au moment où il pourrait prendre de nouvelles responsabilités importantes dans un groupe privé.

 

Du coup, les regards se tournent vers l’ancien député de la Croix-Rousse Emmanuel Hamelin. Chacun a remarqué que lors de la dernière réunion de la Métropole, il est l’un de ceux qui à droite, s’est levé parmi les premiers pour applaudir très chaleureusement le nouveau ministre de l’Intérieur.

En outre, Hamelin est incontestablement l’un de ceux qui, au conseil municipal, connaît le mieux le monde de la culture. On ne peut oublier qu’il est, professionnellement parlant, inspecteur général des affaires culturelles. Politiquement, le ralliement de Hamelin qui siège aussi à la Métropole constituerait incontestablement un joli coup double pour Collomb qui réussirait localement ce que Macron a réalisé sur le plan national. Reste à savoir si l’ancien député sarkozyste serait prêt à franchir le pas. On commencera à y voir plus clair au soir du second tour des législatives.

 

 "Il n’est pas question de laisser certains partir dans des aventures individuelles", explique-t-on dans l’entourage de Philippe Cochet, président de la fédé LR du Rhône. Pas sûr que cela suffise à calmer toutes les velléités.

À droite, on met quelques conditions à un éventuel accord avec le macroniste David Kimelfeld. Comme l’explique un maire, il faudrait à la fois une nouvelle gouvernance, un engagement sur une baisse des impôts et une représentativité de toutes les communes. Reste que sur ce dernier point, on voit mal comment on pourrait revenir en arrière. Sauf à imaginer un futur conseil avec près de 1 000 élus...

 

Au-delà de la position de leur groupe, plusieurs élus d’opposition semblent prêts à franchir le pas de l’ouverture. On évoque ainsi le nom de Christophe Quiniou qui devrait bientôt remplacer Michel Forissier comme maire de Meyzieu. À Lyon, outre Emmanuel Hamelin et le maire du 6e Pascal Blache, tel pourrait être le cas pour des personnalités tel que le centriste Christophe Geourjon.