À Lyon, la compagne de la victime du chauffard de la rue de Bonnel aimerait un mariage posthume

À Lyon, la compagne de la victime du chauffard de la rue de Bonnel aimerait un mariage posthume

Il y a un an, un homme trouvait la mort dans un accident causé par un chauffard rue de Bonnel, dans le 3e arrondissement de Lyon. Aujourd'hui, la compagne de la victime souhaite pouvoir se marier de façon posthume avec son compagnon défunt.

C'est une histoire qui avait beaucoup fait réagir. Dans la nuit du 5 au 6 août 2016, un violent accidentau carrefour des rues Duguesclin et de Bonnel avait provoqué la mort d'un homme de 42 ans. C'est un chauffard d'origine algérienne qui, après avoir grillé plusieurs feux en excès de vitesse, était à l'origine du drame. C'est homme, qui conduisait sans assurance, n'avait pas daigné porter secours à sa victime et s'était même enfui en Algérie.

Une dizaine de jours plus tard, l'homme avait été interpellé à l'aéroport de Lyon Saint-Exupéry à son retour. Sous la pression de ses proches, l'homme était rentré se dénoncer à la police après avoir tenté de faire accuser une connaissance. La justice a statué sur l'affaire en avril 2017. Le chauffard avait écopé d'une peine de trois ans de prison contre les six requis par le parquet. Coupable d'homicide involontaire, son permis lui avait également été retiré pour cinq ans. Les passagers du véhicule, eux, avaient été relaxés.

Se marier pour avancer, pas pour oublier

Mais aujourd'hui, ce terrible drame prend un nouveau tournant. Sophie Parimeros, compagne de la victime, aimerait se marier de façon posthume. Selon Le Progrès, Sophie a écrit au Président de la République pour obtenir une autorisation. Un mariage posthume, bien qu'autorisé par la loi, reste une démarche exceptionnelle qui exige en France l'accord antérieur du Président.

Dans les colonnes du journal, Sophie justifie sa démarche. Bien évidemment, "ce n'est pas une question d'argent", explique-t-elle. D'ailleurs, le mariage posthume n'entraine aucun droit de succession ab intestat (de plein droit, en l'absence de testament). Rongée par la perte de son compagnon, Sophie voit là davantage une façon d'avancer dans la vie. Le mariage était un objectif pour les deux amoureux, et l'heureux événement devait même intervenir une fois leur maison construite.

Et il y a aussi les enfants. Deux, âgés de 3 et 17 ans. Aujourd'hui, Sophie aimerait porter le même nom qu'eux, celui de leur père, Denis Goirand. Cette démarche, bien qu'essentielle pour elle, ne fera en rien disparaitre la colère, prévient Sophie. Sa belle-mère, elle, approuverait l'idée.

Mais la route peut être longue. Et attendant, Sophie continue de se battre contre celui qui a tué son compagnon. Elle avait fait appel de la décision du tribunal correctionnel de Lyon. Le parquet en avait fait de même.