30 ans après Bernard Preynat face à la justice

30 ans après Bernard Preynat face à la justice
Source : ANDBZ/ABACA

L'ancien prêtre comparaît devant le tribunal correctionnel de Lyon pour pédophilie.

Bernard Preynat doit être jugé pour des agressions sexuelles commises entre 1985 et 1991 devant la 17ème Chambre Correctionnelle du 13 au 17 janvier. Si une centaine de victimes a été identifié, 9 victimes mineures (de 7 à 15 ans) dont les faits échappent à la prescription seront présent dès aujourd'hui pour assister au procès. Il s'agit d'anciens scouts de la Paroisse Saint-Luc à Sainte-Foy-lès-Lyon. 
 

Déjà condamné par l'Église

En juillet dernier, celui qu'on nommait alors le père Preynat avait été renvoyé de l'état clérical par un tribunal d'écclésiastes. Reconnu coupable d'actes à connotation sexuelle sur des mineurs de moins de 16 ans, le tribunal a décidé d'appliquer la peine maximale prévu par le droit ecclésiastique du fait du grand nombre de victimes. L'Église reconnait que l'ancien prêtre a abusé de l'autorité conférée par sa double position d'aumônier et chef du groupe scout qu'il avait lui même fondé.

 

Victimes & Associations présentes au procès

Mis en examen depuis janvier 2016, le prêtre destitué de ses fonctions devra comparaître devant la justice républicaine et affronter ses victimes. On dénomme pas moins d'une quinzaine de parties civiles : Dix individus et cinq associations : "La voix de l'Enfant", "Fondation pour l'Enfance", "Innocence en danger", "Enfance et partage", "Agir contre la Prostitution des Enfants"

Pour les victimes il s'agit du procès de toute une vie. François Devaux, ancienne victime présumée de Preynat et Président de l'association "La Parole Libérée" qui a porté l'affaire au grand jour assure n'avoir aucune appréhension à l'idée de revoir Preynat et qu'il était tant que cet homme soit jugé. 

 

Au-delà du cas Preynat, le procès pourrait également servir d'exemple dans le cas d'un problème de société (non dénonciation, récurrence du phénomène au sein de l'Église, difficulté à se faire entendre en tant que victime). Pour les faits non prescrits dont il devra répondre, Bernard Preynat encourt une peine maximale de 10 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.